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Lualaba : A Kolwezi l’histoire se répète. Après les dégâts de kasulo, c’est le tour de la cellule Tshipuki

A la cité Gécamines Musonoie la chaussée Joseph Kabila kabange à la hauteur de l’entreprise CMT court un grand risque d’affaissement. Pour certains usagers de cette route, c’est la situation qu’a vécu la route dilolo à Kasulo qui se répète.

Informé de cette situation par l’organe délibérant du Lualaba, le ministre provincial des mines au Lualaba Jacques KAUMBA est descendu sur le terrain question de s’imprégner de la gravité du danger présent sur cette voix publique située dans la ville de Kolwezi, commune de dilala, cellule Tshipuki où une exploitation minière artisanale prospère depuis plusieurs années.

Mardi 25 avril le ministre des Mines en province est descendu sur le lieu en vu de trouver des solutions idoines pouvant permettre d’arrêter l’exploitation minière artisanale et sauver cette route qui relie la Cité Gécamines Kapata au quartier saint camp.

Sur place, le constat est amère ; des présumés exploitants minièrs artisanaux sont coupables de cette situation qui met en péril la chaussée Joseph Kabila kabange mais, ces derniers à leurs tours pointent du doigt les anciens puits de la compagnie minière de Tondo CMT, d’être à la base de ce risque d’effondrement de la route, comme l’explique l’un d’eux: «Ce sont les vieux puits de l’entreprise CMT qui sont à la base de cette situation. D’ailleurs, j’ai informé Maître Christian et je lui ai proposé qu’il fallait remblayer tous ces vieux puits sinon là catastrophe est proche».

Ce vendredi 28 avril, une nouvelle descente en commission composée du ministère provincial des mines, celui des infrastructures, de la société civile et de la commune de dilala a eu lieu. Cette équipe mixte a commencé sa visite par la concession de la CMT, où rien de suspect en rapport avec le problème précité n’a été signalé. Mis à part la présence des quelques tonnes de minerais en sacs qui ont suscité la curiosité de la délégation, car l’entreprise n’a encore pas amorcé son exploitation minière.

Dans cette quête de la vérité sur les responsabilités de cette situation, la commission quitte la concession de la CMT. Direction, l’autre flanc de la chaussée où elle se rend compte de la culpabilité des creuseurs artisanaux. Selon la réalité du terrain, la source des fissures perceptibles sur la chaussée serait les puits appartenants à une catégorie de personnes qui se réclament d’une coopérative minière méconnue par le ministère des mines. Des maisons d’habitation ne sont pas épargnées par cette exploitation minière qui se fait sans aucun respect des lois du pays.

Chose grave, c’est chaque jour que des dizaines des camions chargés des minerais partent de ces lieux, ce qui n’enchante pas le ministre provincial des mines, qui veut à tout prix arrêter cette hémorragie.

«Lorsque je suis passé récemment par ici, j’avais croisé les agents de SAEMAPE ici et ils m’avaient rassuré être là pour réglementer le travail dans ce site et aujourd’hui je me rend compte que ces agents sont là mais la situation est devenue désastreuse çar il y a des maisons qui payent les pots cassés de cette exploitation minière artisanale et même la route qui présente déjà des fissures. Et les personnes qui chargent les camions qui sont là, ils le font avec quels documents ? Tout ceci se passe au vu et au su de la SAEMAPE !» S’est exclamé le patron des mines au Lualaba.

Et d’ajouter ; «Nous sommes au courant de tout ce qui se passe ici et il y a même l’entreprise CMT qui perçoit 15% de cette production ! Le chef de quartier est aussi au courant que cela a commencé il y a belle lurette

Dans la foulée, les creuseurs artisanaux trouvés sur place ont confirmé le fait que CMT perçoit les 15% de leurs productions. Voilà la raison d’être de ces tonnes de minérais retrouvées par la commission sur le site de la compagnie minière de Tondo alors que l’entreprise n’a encore pas lancé l’exploitation.

Le dossier reste en cours, en vu d’établir les responsabilités de cette situation et faire tomber des sanctions.

Pascal MULAND