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Nord-Kivu : Un orage de feu emporte le gouverneur militaire Peter Cirimwami

Le général-major Peter Cirimwami, gouverneur militaire de la province, a été fauché par les balles alors qu’il était en visite sur le front, à Sake, théâtre de violents affrontements entre les FARDC et les rebelles du M23.

Le décès du général-major Peter Cirimwami vient d’êtreconfirmé ce vendredi 24 janvier par l’état-major de l’armée. Le Nord-Kivu est pris dans une tempête meurtrière, et le dernier éclair en date a frappé en plein cœur du commandement militaire.

Un capitaine frappé en pleine tempête

Alors que le ciel du Nord-Kivu s’assombrissait sous l’intensité des combats, Peter Cirimwami s’est avancé dans la tourmente. Son passage à Mubambiro, non loin de Goma, devait être un signe de résilience, un phare dans la nuit des hostilités. Mais le vent de la guerre a soufflé plus fort. Pris sous un feu nourri, le gouverneur et deux de ses gardes du corps ont été foudroyés par les balles ennemies.

Sa dépouille, rapatriée en urgence à Kinshasa, laisse derrière elle une province au bord du gouffre. Depuis des semaines, les éclairs de la guerre illuminent les cieux de Masisi, Rutshuru et Nyiragongo, forçant plus de 178 000 âmes à fuir, emportées comme des feuilles par la bourrasque.

Nommé gouverneur militaire en octobre 2023, Cirimwami était le capitaine d’un navire déjà pris dans la tempête. Son commandement s’inscrivait dans le cadre de l’état de siège, une tentative de barrer la route aux vagues incessantes d’insécurité. Mais face aux assauts répétés du M23, la coque du navire se fissurait, laissant l’ennemi gagner du terrain.

La chute du gouverneur militaire vient ajouter un rocher de plus sur la route déjà chaotique de l’armée congolaise. Alors que Goma tremble sous la menace d’un encerclement, les FARDC se retrouvent amputées d’un stratège dans un moment critique.

Dans cette mer agitée, la communauté internationale scrute l’horizon. Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a appelé à l’arrêt immédiat des hostilités, demandant aux rebelles de jeter l’ancre et de respecter l’intégrité territoriale de la RDC. Mais les courants de la guerre sont puissants, et le vent des ambitions souffle encore dans les voiles du M23.

Alors que le Nord-Kivu enterre un de ses commandants, une question brûle sur toutes les lèvres : la tempête finira-t-elle par s’apaiser, ou la province sombrera-t-elle définitivement dans l’abîme ?

PASCAL MULAND