Fungurume : Un an après la dénonciation de la pollution de la rivière Kelangile, bilan et mise en garde de la CNDH BRP Lualaba

Le 25 janvier 2024 marquait une étape cruciale dans la lutte pour la protection de l’environnement et des droits des communautés riveraines à Fungurume.

En effet, il y a exactement un an, la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) – Bureau Provincial du Lualaba (BRP Lualaba), en sa qualité d’institution d’appui à la démocratie, indépendante et conseillère de la République en matière des droits de l’homme, dénonçait la pollution de la rivière Kelangile par l’usine 30K de l’entreprise Tenke Fungurume Mining (TFM), située au quartier Manomapia dans la commune Urbano-rurale, territoire de Lubudi.

Face aux dangers auxquels étaient exposées les populations locales, la CNDH, en collaboration avec les ONG de défense des droits humains et la société civile de Fungurume, avait initié un plaidoyer soutenu auprès de l’entreprise en vue d’une délocalisation diligente et digne des populations affectées. Aujourd’hui, ces efforts portent leurs fruits, avec une avancée significative du processus de délocalisation, estimé à 91 % d’achèvement, sans incidents majeurs signalés.

Toutefois, Elle invite toute personne détenant des indices crédibles de malversations, que ce soit de la part de membres de la commission (société civile, ONG de droits de l’homme et acteurs étatiques) ou d’individus non habilités, à les dénoncer auprès de l’institution, preuves à l’appui ou en faire une dénonciation publique.

Par ailleurs, la CNDH rappelle que toute accusation non fondée constitue une diffamation, passible de poursuites judiciaires selon les lois en vigueur en République Démocratique du Congo. Elle assure également détenir des informations compromettantes sur certains acteurs impliqués dans ces opérations et promet de les transmettre aux autorités compétentes en temps opportun.

Dans un souci de transparence et de responsabilité, la CNDH BRP Lualaba invite les uns et les autres de régler tout différend pouvant survenir dans le cadre de cette délocalisation en bonne intelligence avec les investisseurs et partenaires du développement, cas de TFM. L’objectif reste de garantir la protection des droits des populations concernées tout en préservant un climat de collaboration propice au progrès de la province du Lualaba.

Ainsi, elle appelle tous les acteurs impliqués à privilégier le dialogue et la concertation plutôt que de jeter un discrédit sur les efforts entrepris.

Pascal MULAND