Insécurité galopante dans le Haut-Katanga : une vague de violence sème la terreur à Lubumbashi et ses environs

La province du Haut-Katanga vit des heures sombres, marquées par une recrudescence inquiétante de la violence et de l’insécurité. Lubumbashi, chef-lieu de la province, est au cœur de cette spirale macabre, comme en témoignent les récents événements qui ont bouleversé ses habitants.

Le lundi 13 janvier restera gravé dans les mémoires des Lushois comme une journée tragique. Ce jour, cinq corps sans vie ont été découverts dans différents quartiers de la ville. Deux d’entre eux ont été retrouvés à proximité de l’école Saint-Boniface, l’un portant des marques de violence extrême, révélant une lutte acharnée avec ses agresseurs.

Au croisement des avenues Sendwe et des Écoles, deux autres dépouilles ont été découvertes, ajoutant à l’effroi. Un autre corps a été retrouvé au Camp Assistant, tandis qu’un cinquième gisait sans vie au niveau du Tunnel. Ces découvertes successives ont plongé la population dans une angoisse palpable, exacerbée par l’absence de réponses claires de la part des autorités.

Ces événements surviennent à peine quelques jours après un autre drame qui avait déjà secoué la ville. Le 8 janvier, le corps du journaliste Patrick Adonis a été retrouvé dans des circonstances particulièrement troublantes. La victime présentait des blessures infligées à l’aide de manches, témoignant d’un acte d’une cruauté insoutenable.

L’insécurité ne se limite pas à Lubumbashi. À Likasi, la deuxième ville, la situation est tout aussi préoccupante. Le samedi 11 janvier, quatre corps en état de décomposition avancée ont été découverts dans une brousse située à Katuzembe, le long de la route Likasi-Kolwezi. Les victimes, toutes identifiées comme des taximen motos, avaient les bras liés. Ces hommes étaient portés disparus depuis plusieurs jours, et leurs familles, plongées dans une attente insoutenable, ont été confrontées à la pire des nouvelles.

Ces tragédies, qui s’ajoutent à une longue liste d’événements similaires, traduisent une détérioration alarmante du climat sécuritaire dans le Haut-Katanga. Les habitants, confrontés à une insécurité quasi permanente, vivent désormais dans la peur.

Les organisations de la société civile, les leaders communautaires et les familles endeuillées appellent à une réaction immédiate et proportionnée des autorités. Une enquête approfondie est nécessaire pour élucider ces drames et traduire les coupables en justice.

Pascal MULAND