L’association sans but lucratif Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains (IBGDH), par le biais d’un communiqué de presse publié ce 01 décembre, exprime son profond mécontentement face à la qualité déplorable des projets réalisés dans le cadre des cahiers de charges par les entreprises minières opérant dans la province du Lualaba.
Dans une prise de position sans équivoque, l’Initiative pour la Bonne Gouvernance et les Droits Humains félicite le Ministre Provincial des Mines pour sa décision de refuser d’inaugurer le “soit disant” centre de santé construite par l’entreprise Kalongwe Mining dans le village de Kalongwe, secteur de Lufupa, territoire de Mushtasha. Ce projet, jugé non conforme aux normes sanitaires, incarne, selon l’association, les écueils répétés des initiatives inscrites dans les cadres de la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) en République Démocratique du Congo.
IBGDH ASBL met en lumière une réalité troublante : nombre de projets exécutés au nom de la responsabilité société des entreprises échouent à répondre aux besoins prioritaires des populations locales et à contribuer significativement à la lutte contre la pauvreté. Les griefs formulés par les communautés sont récurrents :
- La mauvaise qualité des infrastructures ;
- Le non-respect des délais convenus ;
- Et surtout, l’absence de comités locaux de suivi, pourtant essentiels pour garantir une mise en œuvre conforme aux attentes.
L’association cite, à titre d’illustration, des localités telles que Kapata, Gécamines-Kolwezi, Kasulo, Yenge, Muvunda, Mupandja, Tshikala, Kawama et autres, où les projets réalisés dans le cadre de la RSE se révèlent être de simples obligations légales dénuées d’impact tangible sur des secteurs cruciaux tels que l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable et à l’énergie électrique. Ces initiatives, qualifiées d’« éléphants blancs », traduisent une gestion défaillante, caractérisée par une absence de vision à long terme et une passation opaque des marchés, souvent au profit de pseudo-entrepreneurs.
Face à cette situation alarmante, IBGDH ASBL appelle à une profonde réforme des pratiques actuelles, exhortant les autorités et les entreprises à inscrire leurs actions dans une logique de pertinence, d’efficacité, d’efficience, d’impact et de durabilité.
Pascal MULAND
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