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Affaire mariage forcé : le pasteur Pierre Kasambakana et son beau-père aux arrêts

À cause de son mariage avec la sœur Meda, le responsable de l’église Primitive, pasteur Pierre Kasambakana, alias pasteur Kas, et le père de la fille, ont été arrêtés ce lundi 22 janvier 2024, respectivement à Kinshasa et à Muanda.

Le pasteur devrait être déféré le même jour au Parquet général près la Cour d’Appel de Kinshasa/Gombe.

Cette arrestation est intervenue après qu’une délégation de membres de la société civile ait rencontré, vendredi 19 janvier 2024, le procureur général près la Cour de Cassation, Firmin Mvonde, pour l’alerter au sujet de cette situation.

A l’issue des échanges, Me Philippes Ngoyi Wa Menji, représentant des Organisations de la société civile (OSC), a fait savoir qu’il était question de voir le procureur général pour lui soumettre les doléances de la société civile en rapport avec ce dossier de mariage forcé du pasteur Kasambakana qui a épousé une fille visiblement mineure et sans son consentement.

 » Notre précédente déclaration avait démontré que ce mariage violait pratiquement les lois de la République en ce que la fille, selon les déclarations de son père et du pasteur lui-même, n’a pas consenti à ce mariage « , a-t-il poursuivi.

Me Ngoyi Wa Menji a signalé que le procureur général a, à lui seul, le monopole de l’action publique afin que les poursuites soient enclenchées pour que la lumière soit faite et que les droits de cette fille innocente à qui on fait dire de choses soient respectés.

En tant qu’organisations de la société civile qui défendent les droits de la femme, « nous voulions que cesse de comportement où on peut chosifier une femme et croire qu’une petite fille pouvait entrer dans un mariage sans son consentement ».

Ce représentant des OSC a révélé également à la presse que le procureur général leur a rassuré sa disponibilité pour les accompagner dans cette lutte.

« Nous sommes très ravis que le PG soit vraiment alerté », a-t-il dit.

« Une lutte qui n’est pas celle de l’acharnement contre une personne, mais celle de la défense des droits de la femme et de celles qui ne peuvent pas parler contre ce qui apparaît comme l’esclavagisme sexuel », a ajouté Me Ngoyi Wa Menji.

A l’en croire, leur souhait est que la voix, non pas seulement de la fille concernée soit attendue, mais de toutes les femmes qui entrent dans des unions forcées.

« Nous sommes debout pour combattre contre ce comportement, et nous alertons toute la population congolaise à dénoncer toutes ces personnes qui croient qu’elles peuvent, par leur puissance ecclésiastique et financière, prendre certaines personnes en otage », a conclu Me Ngoyi Wa Menji.

A la date du 15 janvier dernier, ces organisations de la société civile (OSC) ont, à travers une déclaration, demandé des poursuites judiciaires contre toute personne impliquée dans cette affaire qu’elles ont qualifiée de mariage forcé.