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Goma face à une tension palpable : Retour à la normale après des manifestations meurtrières

Goma, le cœur économique de la province du Nord-Kivu, a renoué ce jeudi 31 août avec le calme après une journée marquée par de vives tensions.

La veille, la capitale provinciale avait été le théâtre d’une manifestation mouvementée orchestrée par les adeptes d’une secte nommée Wazalendo, dirigée par un certain Ephraim Bisimwa. Leur revendication principale ? L’exigence du départ de la MONUSCO, de la force régionale de l’EAC ainsi que de l’ensemble des ressortissants occidentaux et de leurs ONG respectives.

Alors que jusqu’en début de soirée de la journée tumultueuse, l’ensemble des boutiques, magasins et divers commerces avaient gardé portes closes, la situation est désormais différente. Ce jeudi, les rues de la ville volcanique retrouvent leur animation habituelle, la circulation reprend et les commerces rouvrent leurs portes.

Toutefois, le souvenir des événements tragiques de la veille reste vivace dans les mémoires. Une répression violente des manifestants par les forces de défense et de sécurité a laissé derrière elle un bilan macabre : six morts parmi les manifestants, qualifiés par l’armée de membres d’un groupe armé œuvrant pour le compte du M23/RDF, ainsi qu’un policier tragiquement lapidé. Par ailleurs, 158 membres de l’église Neno la uwezo/Wazalendo ont été arrêtés.

À ce jour, plusieurs blessés sont pris en charge dans diverses structures sanitaires de la région. Cependant, face à l’afflux massif de patients nécessitant des transfusions, un appel pressant a été lancé par le CPTS Nord-Kivu. L’hôpital CBCA Ndosho, notamment, est submergé par cet afflux sans précédent.

L’appel à manifester de Ephraim Bisimwa, en faveur de ce qu’il nomme la « nouvelle indépendance du Congo » et pour le retrait de la MONUSCO, avait été interdit par les autorités de Goma, mettant ainsi en lumière les tensions sous-jacentes entre le pouvoir local et certains mouvements citoyens.

Bahati Amuli Faustin