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Procès Mwangachuchu : Sa défense qualifie ce procès de la “haine” et de la discrimination

Accusé de complicité avec les rebelles du M23, et dont le ministère public a requis la perpétuité, le député Édouard Mwangachuchu n’a pas digéré la manière dont ce procès se déroule.

Sa défense a dénoncé lundi un procès de “discrimination” et de la “haine” lié à l’appartenance ethnique. “Nous dénonçons un procès de la haine et de la stigmatisation, basé sur le stéréotype et l’exclusion, un procès de discrimination Les 30 audiences de ce procès ont été alimentées par un sentiment anti-tutsi et anti-Rwanda savamment entretenu par le ministère public”, a déclaré Me Thomas Gamakolo, porte-parole du collectif des avocats de la défense, lors d’une conférence de presse.

Selon le collectif, les poursuites contre M. Mwangachuchu ont été déclenchées après que “des personnes se présentant comme des paysans hutu et membres du groupe armé Nyatura ont prétendu avoir découvert une cache d’armes sur le site minier de Bibatama appartenant à la SMB (société minière de Bisunzu)”.

Et d’ajouter » M. Mwangachuchu, 70 ans, a été présenté comme un homme qui a une âme rwandaise (pour s’être rendu au Rwanda). C’est grave, Assimiler un individu à un Rwandais par les temps qui courent, comme a fait le ministère public, c’est le vouer aux gémonies, voire, le condamner à mort aux yeux de l’opinion nationale”.

Interpellé début mars et accusé notamment de “trahison” ou d’intelligence avec le M23″, Édouard Mwangachuchu, élu de Masisi (Nord-Kivu) et propriétaire d’une société minière stratégique, est détenu depuis lors et jugé par une cour militaire à Kinshasa. Le ministère public a requis vendredi la perpétuité. La défense a estimé lundi que les preuves qu’on a tenté d’apporter contre M. Mwangachuchu “s’articulent autour de son appartenance à l’ethnie tutsi”. Des experts de l’ONU ont corroboré le soutien du Rwanda, condamné par plusieurs chancelleries occidentales. Kigali conteste, accusant en retour Kinshasa de collusion avec les FDLR, un mouvement hutu constitué par certains auteurs du génocide des Tutsi en 1994 au Rwanda.

En RDC, l’infraction d’intelligence avec le M23 ou avec le Rwanda a été retenue contre des responsables politiques ou sécuritaires arrêtés ces derniers mois.

Rédaction