Lualaba : Loi Tshani, une pilule amère pour les creuseurs artisanaux (déclaration).

L’artisanat minier est entrain d’être effacé petit à petit au Lualaba. Pour sauver ce secteur qui emploie des miliers des jeunes, les creuseurs de la ville de Kolwezi se sont réunis ce vendredi 31 Mars 2023 à la cité Gecamines Luilu pour exiger du gouvernement provincial du Lualaba, les zones d’exploitation artisanales viables.

Pour le président de l’association d’encadrement de creuseurs, les artisanaux miniers de la province ne disposent d’aucune zones d’exploitation. Et ils se voient actuellement au chômage.

Sans secours, l’Association provinciale a le regret de constater que les politiques détournent l’attention du public à se focalisant sur des lois qui replongent davantage le pays dans la régression totale. A l’image notamment de la loi Tshiani. Une proposition séparatiste qui n’apportera rien à la République.

Pour le Président provincial de l’association d’encadrement des creuseus et jeunes du Lualaba AECJ Michel Kanyimbu, le chômage est aiguë dans le rang des congolais, plus particulièrement chez les creuseurs artisanaux. La vraie potion magique c’est désaffecter certains carrés miniers détenus par les entreprises minières aux profits de la communauté, afin d’exorber le taux de chômage.

«Nous avons besoin des lois qui doivent régulariser le secteur minier artisanal. Nous avons besoin d’entendre que toutes les sociétés minières cèdent une ZEA aux creuseurs. Tu viens avec une loi de père et de mère. D’où viens-tu et que connait ton nom ?» S’interrogent les creuseurs avant de renchérir que c’est «juste pour déstabiliser le pays. Le monsieur (Noël Tshani) a déjà laissé sa famille en Amérique: sa femme, ses enfants, et se parent et vit à Kinshasa dans un hôtel. Qui ne connait pas Moïse Katumbi ici ? A son époque alors gouverneur du Katanga, nous avions des ZEA partout. Aujourd’hui tous les carrés miniers sont devenus des propriétés privés… Nous ne voulons pas la déstabilisation du Congo».

Souvent accusé à tord d’envahir les installations de KCC, les creuseurs ont balayé d’un revers de la main cette allégation sans fondement portée contre eux. Par ailleurs, Michel Kanyimbu invite cette entreprise minière à employer également les habitants de la cité Luilu.

Pascal MULAND depuis Kolwezi