Le Cardinal Fridolin Ambongo a dénoncé l’agression rwandaise et la tricherie de l’élection présidentielle de 2018 en République Démocratique du Congo. L’archevêque métropolitain de la ville de Kinshasa l’a fait au cours d’une interview accordée à un média à l’occasion du séjour du pape François en RDC depuis le mardi 31 janvier dernier.
Pour l’archevêque métropolitain de Kinshasa, l’église avait constaté la tricherie, malheureusement la communauté internationale avait reconnu les résultats.
«Nous savons que son élection a été une tromperie, nous l’avons dit. Or, la communauté internationale a reconnu cette élection. Comme archevêque de Kinshasa, je n’ai pas le pouvoir de faire bande à part. Le bon sens a voulu que nous composions avec lui et que nous l’accompagnions dans son travail pour le bien du pays.» a déclaré le serviteur de Dieu.
Selon ce prélat, la complexité de la situation sécuritaire délétère particulièrement dans la partie Est du pays depuis plus de deux décennies est telle que; et certains voisins pays voisins, les multinationales et les puissances étrangères en profitent pour exploiter les minerais congolais. Cependant, le cardinal Ambongo a aussi souligné que certains hommes politiques congolais sont des entrepreneurs de guerre qui profitent du chaos pour s’enrichir illicitement.
« Je crois que ceux qui s’en prennent au Rwanda ont raison. Ce pays est derrière la rébellion du M23 et il pille nos richesses pour son seul profit. Ceux qui s’en prennent à nos hommes politiques ont aussi raison. Certains sont des entrepreneurs de guerre qui profitent du chaos pour exploiter les mines. Ceux qui s’en prennent aux multinationales et aux puissances étrangères ont également raison : ces dernières ont besoin de nos minéraux pour leurs industries, elles ne sont pas étrangères à la catastrophe humaine qui s’y déroule », a déclaré Fridolin Ambongo.
S’agissant de la visite du pape François, le cardinal Fridolin Ambongo souligne que «Au-delà de la curiosité de voir le Saint-Père, nos attentes sont liées au contexte actuel. François vient visiter un pays en crise économique, sociale, politique, sécuritaire et sanitaire. Beaucoup de nos compatriotes dans l’est de la RDC vivent une souffrance et une violence que l’on ne peut plus décrire. Cette souffrance s’élargit vers l’ouest comme dans le territoire de Kwamouth, aux portes de Kinshasa. Et l’insécurité se répand partout, surtout dans les grandes villes. Un peuple qui vit dans une telle situation reçoit la visite du pape comme un réconfort.»
Pascal MULAND
Plus de nouvelles
Service National : À Kaniama Kasese, Tshisekedi exprime son admiration pour la bravoure et l’effort déployés par le Général Jean-Pierre Kasongo Kabwik!
Demba: début des travaux du ravin de BENA-LEKA, grâce à l’implication personnelle de l’honorable Thierry MULUMBA
Kwango: Le Gouverneur a déposé le projet d’édit portant budget de la province du Kwango pour l’exercice 2025