Ce mercredi au Centre financier de Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi,
en sa qualité de Magistrat Suprême, a procédé à l’ouverture des travaux des États Généraux de la Justice congolaise organisés par le ministère de la Justice et Garde des Sceaux sous le thème :
« Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ? ».
Durant huit jours, soit du 6 au 13 novembre 2024, près de 3 500 acteurs du secteur judiciaire, de la magistrature, des experts nationaux et internationaux, des activistes des droits de l’homme et des universitaires venus de divers horizons vont poser un diagnostic sérieux et réaliser une autopsie réelle de l’état de santé de la justice congolaise.
« Cet événement crucial nous offre l’opportunité de scruter avec lucidité et honnêteté l’état de notre système judiciaire, d’identifier les défis qui entravent son fonctionnement et de tracer ensemble les voies de sa renaissance », a déclaré le Chef de l’État dans son discours d’ouverture.
« Ma présence en ce lieu n’est pas un simple acte protocolaire ; elle est plutôt le symbole de mon engagement ferme à restaurer la justice de notre pays », a indiqué le Président Tshisekedi.
Dans cette logique, le Chef de l’État a pris un engagement solennel et inflexible devant toute l’assistance : « notre justice sera purgée de ses fléaux pour que le salut du peuple congolais ne soit plus compromis par les intérêts égoïstes et corrompus », a-t-il assuré.
Pour sa part, le ministre d’État, ministre de la Justice Constant Mutamba a énuméré les différentes faiblesses que connait la justice congolaise et a proposé des solutions en indiquant que « les présentes assises sont loin d’être un lieu de confrontation entre les parties prenantes mais plutôt un cadre de conscience politique. ».
« N’eût été votre soutien inlassable, je démissionnerais du gouvernement. », «Le ministre de la justice veille à la bonne application des lois et textes réglementaires au niveau de la République. Il veille sur les exécutions des décisions de la justice. Il veille sur la protection des devoirs et des droits des citoyens.», « C’est une première dans notre histoire politique que d’avoir un Chef de l’État, un Président de la République qui affronte de maniere aussi viscérale, un ennemi, Mr Paul Kagame », « J’invite donc les uns et les autres à travailler de telle manière que nous puissions avoir des recommandations qui puissent déboucher sur des réformes courageuses, celles qui pourront toucher, pourquoi pas, à la révision de la constitution. » «Sept Congolais sur dix sont insatisfaits de la manière dont la justice est administrée aujourd’hui », a ajouté Constant Mutamba.
Achille MBAMBA Mwana Zunza
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