Hommages à Kabila-Lumumba : le père Gabriel Basuzwa exhorte les Congolais à saisir la dimension « sacrée » de l’hymne national ayant guidé les deux héros nationaux

La République démocratique du Congo (RDC) commémore ce mardi et mercredi le 63ème et 23ème anniversaire des assassinats de Patrice-Emery Lumumba et Laurent-Désiré Kabila. À cette occasion, le père Gabriel Basuzwa, professeur d’histoire africaine et d’anthropologie culturelle au philosophat Isidore Bakanja à Bukavu, dans le Sud-Kivu, appelle le peuple de la RDC à la méditation spirituelle des couplets de l’hymne national ayant guidé les deux hommes d’État pour assurer le développement du pays.

Pour ce religieux, l’appel à se tenir debout lancé par l’hymne national de la RDC repousse toute distraction et nécessite plus d’engagement.

« Être ‘debout’ requiert un bon usage de l’intelligence émotionnelle. Une religion saine évite d’exalter l’émotivité au détriment de la réflexion. Les compatriotes qui se contentent de chanter et danser du matin au soir font de leur religion un opium qui empêche l’éveil de la conscience nationale. Trop d’émotivité empêche de se mettre ensemble pour réfléchir et travailler effectivement et efficacement. La foi en Dieu nous pousse à nous mettre au service de la justice et de la réconciliation nationale », a-t-il déclaré ce lundi, à l’occasion de la journée « leçon publique » sur les deux personnalités organisée ce lundi à la radiotélévision nationale congolaise (RTNC).

Père Gabriel Basuzwa appelle à l’amour patriotique et condamne les actes contraires à l’unité nationale de nature à laisser un champ libre aux « agresseurs ».

« Notre pays doit être notre ‘bien-aimé’. Il est pour nous un ‘don béni’ de nos ancêtres. Il nous assure un ‘doux soleil’ qui nous permet de vaquer à des multiples activités au travers de la promotion humaine. En fixant le regard sur l’accumulation des biens matériels au détriment de l’unité nationale et de la défense des valeurs éthiques, nous courons le risque de voir les prédateurs de toutes sortes envahir et agresser notre pays comme une jungle où il n’existe ni droit, ni loi », a-t-il fait savoir.

Dans son discours d’ouverture de l’activité, Janet Kabila, fille de Laurent-Désiré Kabila et jumelle de Joseph Kabila, ancien président de la RDC, avait déjà salué le combat des deux héros nationaux : « Ils avaient servi la République démocratique du Congo, leur pays, avec courage, amour et loyauté jusqu’au sacrifice suprême », avait-elle déclaré.

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