Le leader de la Dynamique progressiste révolutionnaire (DYPRO), Constant Mutamba, vient d’être traduit devant la justice par un certain Fabrice Kikukama Bonyoma, l’accusant de rébellion, injures publiques et corruption de la jeunesse.
Dans la plainte introduite à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe, l’on peut lire ce qui suit : « …en effet, en date du 12 août 2023, monsieur Mutamba a tenu un meeting au terrain Assossa, dans la commune de Kasa-Vubu, au cours duquel, il a déclaré, sans preuve, que le pays est gouverné par un groupe d’individus qui détournent au quotidien les fonds de l’Etat sans que la justice ne les inquiète. Il a ajouté que la justice congolaise est infestée par la corruption à outrance, qui la rend complice de ces détournements qui constituent, selon lui, la principale cause de la faillite de l’Etat congolais.”
Quant aux accusations de rébellion et corruption de la jeunesse, le plaignant met en exergue le slogan de pré-campagne de cette plateforme politique « rupture » comme le mot qui fâche. Car en effet, d’après son argumentaire, Constant Mutamba aurait appelé les jeunes à se révolter et à se rebeller contre les institutions du pays, au point de les appeler à s’attaquer physiquement aux dignitaires. L’accusé dit avoir la conscience tranquille car en aucun moment, prenant même la presse à témoin, il n’a commis dans ses sorties politiques une quelconque maladresse de ce genre. Il affirme par ailleurs connaître d’où est téléguidé cet acharnement contre sa personne. « …dire que le fait de conscientiser les jeunes comme en son temps l’avait fait Socrates serait un crime, alors que même Socrates a été réhabilité en son temps est un recul pour la démocratie ! La personne qu’on a envoyé déposer cette plainte ne connait certainement pas Constant Mutamba, car j’ai commencé à sensibiliser la jeunesse depuis que je suis à l’école. Ceux qui ont vécu avec ma famille à Kisangani le savent. A l’université j’ai fait la même chose jusqu’à la création de NOGEC qui au départ fut un mouvement de jeunes qui faisait pression pour la bonne gouvernance. Depuis lors, qu’est-ce qui a changé dans mon combat ? Rien ! L’on veut ici me réduire au silence comme le Sénégal l’a fait à Ousmane Sonko. Curieusement cette lettre de plainte que j’ai eue à exploiter, reprends presque mot pour mot, les éléments portés à charge de ce jeune opposant sénégalais… En tout cas je serais mardi au parquet près la Cour d’Appel» , confirme l’opposant congolais.
Après ses deux sorties politiques réussies à N’djili pour le district de la Tshangu et au terrain Assossa à Kasa-Vubu pour les districts de la Funa et Lukunga, il ne serait pas étonnant de voir certains états-majors de caciques de la politique congolaise s’ébranler au son d’un discours accrocheur de celui qui se fait appeler le crocodile de Lubao.
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