RDC : Le syndicat COSET dans la rue ce 14 mai 2025 pour exiger la réactivation à la paie et la mécanisation des Enseignants

À la Direction nationale de contrôle, de la préparation de la paie et de la maîtrise des effectifs (DINACOPE), l’incompétence semble être une politique de gestion, et l’injustice, une méthode administrative.

Dans un pays où l’éducation est censée être le pilier du développement, cette direction excelle plutôt dans l’art du mépris et de l’arbitraire. Le phénomène tristement célèbre de la « désactivation », soit l’exclusion soudaine et sans explication d’un enseignant du fichier de paie, continue de faire des ravages.

Aucun écrit, aucun préavis, juste le couperet froid d’une décision prise dans l’ombre. Loin d’être une simple bavure, cette pratique est devenue un outil de contrôle illégal et une punition politique déguisée.

Pendant ce temps, la DINACOPE fait montre d’une étonnante efficacité lorsqu’il s’agit d’insérer discrètement ses protégés dans le système : recrutements fantômes, mécanisations opaques et passe-droits ont remplacé toute notion de mérite ou de transparence.

Tandis que des milliers d’enseignants en « Nouvelles Unités » (NU) ou « Non Payés » (NP), pourtant promis à la régularisation salariale lors des accords de Bibwa 2024, patientent dans l’indifférence, les heureux élus de l’entre-soi bureaucratique perçoivent leurs salaires comme une rente de privilège. Ce deux poids, deux mesures est d’autant plus scandaleux qu’il se joue sur le dos de familles entières déjà fragilisées par la précarité.

Face à cette gestion déshonorante, le Conseil Syndical pour l’Émergence des Travailleurs (CO.S.E.T), par la voix de son Secrétaire général, l’ingénieur Méliès Ndelo, tire la sonnette d’alarme et appelle à la mobilisation. Une lettre ferme a été adressée à Son Excellence le Gouverneur de la ville de Kinshasa pour l’informer de l’organisation d’un sit-in ce 14 mai 2025, devant le cabinet de la Ministre d’État à l’Éducation nationale.

Objectif : exiger la réactivation immédiate de tous les enseignants désactivés injustement et la mécanisation sans condition des NU et NP laissés pour compte depuis trop longtemps. Une requête légitime qui, à défaut d’être entendue, risque de se transformer en cri de colère généralisée.

À ce stade, la balle est dans le camp de la Ministre. Mais chaque jour de silence la rend un peu plus complice de ce qui ressemble désormais à un sabotage organisé de l’éducation publique.

La DINACOPE n’est plus seulement un rouage administratif : elle est devenue un symbole de la dérive technocratique, où le pouvoir de nuire prime sur le devoir de servir.

La rédaction