Goma ensanglantée : une hécatombe sans précédent, 773 morts et 2880 blessés en seulement 4 jours

La ville de Goma, dans la province du Nord-Kivu à l’Est de la République Démocratique du Congo, est plongée dans un cauchemar sans fin.

En l’espace de quatre jours seulement, un véritable carnage a transformé cette ville en un champ de ruines et de souffrances : 773 vies fauchées, 2880 blessés, et des hôpitaux débordés, impuissants face à l’ampleur de la catastrophe. Chaque rue, chaque quartier, chaque recoin de la ville résonne des cris de douleur et du deuil. Le sang des victimes inonde les salles d’urgence, et les morgues, débordées, ne savent plus où placer les corps.

Face à cette hécatombe, les structures de soins sont en crise. Débordées par l’afflux de blessés, certaines formations médicales sont même prises pour cibles dans cette spirale infernale de violence. Les médecins, à bout de force, opèrent dans des conditions extrêmes, avec des moyens dérisoires. Le ministre de la Santé Publique, Roger Samuel KAMBA MULAMBA, a dressé un constat alarmant llors du briefing avec son collègue de la communication :

« Il y a des hôpitaux attaqués. Ce qui alourdit la prise en charge. L’appel au don de sang est une denrée très nécessaire dans la situation où nous sommes. »

Le besoin est colossal. Pour espérer sauver un maximum de blessés, le gouvernement a lancé une campagne d’urgence visant à collecter 5 000 poches de sang. Mais alors que chaque minute compte, seules 1 000 poches ont pu être obtenues en deux jours. Un chiffre dérisoire face aux centaines de patients qui, faute de transfusion, risquent de succomber à leurs blessures.

Dans cette tragédie, la population de Goma, épuisée mais résiliente, tente tant bien que mal de survivre. Les familles errent d’hôpital en hôpital à la recherche d’un proche disparu, des enfants se retrouvent orphelins du jour au lendemain, et les humanitaires, malgré leur engagement, peinent à répondre à l’urgence.

Alors que la communauté internationale observe encore avec distance cette horreur qui se joue à l’Est du pays de Félix Tshisekedi, les habitants de Goma lancent un appel déchirant à la solidarité. Il ne s’agit plus d’une simple crise sécuritaire : c’est une tragédie humaine sans précédent. Chaque jour de silence et d’inaction est une condamnation de plus.

Pascal MULAND