Sandoa, où les infrastructures publiques sont en ruine et le quotidien des habitants s’apparente à une véritable épreuve. À l’heure où Kolwezi se dote de bâtiments modernes, Sandoa, lui, se bat pour l’accès aux services de base. Routes impraticables, écoles délabrées, centres de santé précaires, et absence de morgue : les défis sont nombreux.
À Sandoa, des générations d’élèves étudient dans des écoles aux murs fissurés et aux toits en paille usés par le temps. Sans fenêtres, sans bancs, ni tables, ces établissements ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes. Les élèves, souvent assis à même le sol, poursuivent tant bien que mal leur apprentissage, malgré des conditions indignes.
Les centres de santé n’échappent pas à cette situation de délabrement. Ici, pas de médicaments suffisants ni de morgue pour conserver dignement les dépouilles. La rapidité de la décomposition oblige les familles à organiser des funérailles dans l’urgence, accentuant leur détresse.
Les routes de Sandoa, elles, sont synonymes de cauchemar. De Ngongo à Kamina, les habitants bravent boue et poussière sur des pistes impraticables. Le pont Lueu, vestige de l’époque coloniale, est devenu un véritable danger public.
Les rivières comme Mushileji, Kapweji et Kalala ralentissent les échanges commerciaux vitaux, tandis que l’état des postes de police et des maisons carcérales héritent du passé colonial sans la moindre réhabilitation.
La situation actuelle est tout simplement inacceptable. Les ressources naturelles abondantes, la diversité culturelle et les paysages à couper le souffle pourraient faire de Sandoa une région prospère. Malheureusement, l’état des ponts Sashila, Ludwudweji, Tshilunda, Kalongo, Lufuta, et Kalala sur le tronçon Kafakumba Tshimbalanga empêche ce potentiel d’être pleinement exploité.
Les agriculteurs ont du mal à transporter leurs produits sur le marché. Les commerçants rencontrent des difficultés pour approvisionner leurs magasins.
Entre temps, Les fils de la contrée ont pris l’initiative de réhabiliter provisoirement certains des ponts endommagés.
Mais au milieu de ce tableau sombre, un espoir se dessine. L’honorable Maluka, lieutenant politique de Moïse Katumbi, a entamé une tournée d’écoute et d’engagement. Il s’est fixé plusieurs objectifs : la réhabilitation de cent écoles et d’églises, l’installation de marchés modernes, le soutien à la jeunesse avec des équipements sportifs, l’octroi de fournitures scolaires aux orphelins et des matelas dans les structures sanitaires ainsi que la prise en charge des soins médicaux de patients dans les hôpitaux.
Cependant, le programme de développement des 145 territoires, censé transformer ces réalités, semble encore lointain. Pour beaucoup, ces promesses de l’État restent du domaine du rêve.
Alors que Kolwezi se modernise avec de nouveaux bâtiments administratifs, résidentiels et des projets d’infrastructures ambitieuses, la population de Sandoa, elle, continue d’attendre la réhabilitation des ponts et des routes de desserte Agricole.
Malgré les obstacles, l’honorable Pascal Maluka montre qu’il est possible d’agir. En parcourant Sandoa à moto et en traversant des rivières à pied, il incarne la volonté d’un homme proche du peuple. Sa mission est claire : faire entendre la voix de Sandoa et transformer le calvaire des routes en promesses d’avenir, tout en boostant l’exécutif provincial à prendre ses responsabilités.
Pascal MULAND
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