Le président d’Ensemble pour la République, Moïse Katumbi, a exprimé sa colère contre ce qu’il appelle « un état sauvage » après les tueries du jeudi 15 août à Kilwa dans le territoire de Pweto dans la province du Haut-Katanga. L’armée a ouvert le feu sur un groupe d’individus qu’elle a présentés comme éléments Bakata Katanga alors que, pour la société civile, il s’agissait plutôt des fidèles de la secte Mbidi Kiluwe.
Pour cet opposant qui présente ses condoléances aux familles des victimes, la RDC se transforme en un état sauvage, où ni loi, ni règles, ni justice ne prévalent.
« La République Démocratique du Congo se transforme chaque jour un peu plus en un État sauvage, où ni loi, ni règles, ni justice ne prévalent », écrit-il ce vendredi sur X.
Face à cette situation, l’ex-gouverneur de l’ancienne province du Katanga estime que la vie a perdu sa valeur en RDC. Il promet de grandir sa colère si jamais justice n’est pas faite en faveur de ces victimes.
« La vie a perdu toute valeur en RDC ! Ce jeudi 15 août 2024 à Kilwa, une dizaine de personnes revenant d’une réunion de prières et d’autres présentes sur place, dont un étudiant, ont été massacrées. Une fois de plus, des innocents viennent d’être sauvagement abattus par des hommes en armes. Leur seul « crime » était de marcher en chantant. Je présente mes condoléances les plus attristées aux familles des victimes… Les actes criminels semblent aujourd’hui couverts par une impunité incompréhensible et inacceptable. Si la justice n’est pas rendue, notre colère ne fera que grandir », a-t-il déclaré, rappelant des cas similaires.
Son parti, Ensemble pour la République, a également dénoncé et condamné « cette barbarie ». « Où va notre pays avec ces actes répétés de barbarie par les forces de l’ordre sur les citoyens qu’ils ont vocation à protéger ! », s’exclame-t-il.
D’après la société civile de Pweto qui s’est confiée à ACTUALITÉ.CD, ces personnes tuées sont des adeptes de Mbidi Kiluwe. Ils étaient en campement à Kapeleka, une localité située à près de sept kilomètres de Kilwa. À leur retour, entonnant des chansons chemin faisant, ils ont été attaqués en arme par les FARDC d’un état-major devant lequel ils passaient. Sur les réseaux sociaux, des vidéos largement partagées montrent des corps inertes de personnes tuées, des militaires armés tout autour ou encore en train de marcher, avec une voix parlant des ennemis les ayant attaqués.
Au lendemain de cet affrontement, les Forces armées de la RDC évoquent l’identité des miliciens comme des éléments Bakata Katanga. Ces éléments, selon un communiqué de la 22ème région militaire, ont attaqué le poste de commandement du 3307ème régiment.
Samyr LUKOMBO Actualité.cd / Aigleinfos
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