La Chambre haute du Parlement s’est dotée finalement de son bureau définitif le lundi 12 août 2024, à l’issue d’une longue plénière de près d’une demie journée. Il est dirigée par Jean-Michel Sama Lukonde, ancien Premier ministre qui a battu à plate couture le doyen , Jonas Munkamba, 94 ans qui a refusé de retirer sa candidature au profit de son challenger désigné candidat de l’Union Sacrée de la Nation.
Une élection et installation du bureau définitif du Sénat qui a mis fin à sa session extraordinaire ouverte depuis le 14 mai dernier au Palais du peuple.
Cependant, si ce scrutin était facile pour certains postes dont la présidence , la 1ʳᵉ vice-président présidence, il n’en était pas le cas pour d’autres postes dont celui de rapporteur et rapporteur adjoint. En effet, au poste de rapporteur où Justin Kalumba et Néfertiti Ngudianza étaient contraints d’aller au second tour, car aucun d’entre eux n’a obtenu la majorité absolue, en toute sportivité et quoique ayant obtenu plus de voix que son challenger, Justin Kalumba, ancien ministre des Transports et Voies de communication et candidat porté par le regroupement politique AACPG de Pius Muabilu s’est retiré de la course au profit de Néfertiti Ngudianza. Tandis que c’est le poste de rapporteur adjoint où « les romains s’empoignèrent ».
Cet unique poste réservé à l’opposition parlementaire avait mise aux prises Salomon Kalonda, candidat de Ensemble pour la République, un proche de Moïse Katumbi avec Jean-Claude Baende , candidat malheureux à la présidentielle de 2023 et ancien gouverneur de la province de l’Équateur.
Alors que le pronostic était en faveur de ce proche de Moïse Katumbi pour occuper ce poste en rééditant l’exploit de l’Assemblée nationale où Dominique Munongo, une autre sociétaire de Ensemble pour la République avait battu Constant Mutamba, aujourd’hui ministre d’État à la Justice au poste de rapporteur adjoint de la chambre basse du Parlement, les choses ont mal tourné. Au terme de ce scrutin, Jean-Claude Baende a été élu rapporteur adjoint du Sénat avec 52 voix contre 43 voix pour Salomon Kalonda. Un vote semi- serré qui aura été une douche froide pour ce bras droit de Moïse Katumbi qui a vu ses ambitions stoppées nette pour s’occuper des rapports des vacances parlementaires des sénateurs, selon les attributions dévolues à ce poste.
Du coup, plusieurs observateurs se sont posés la question de savoir ce qui justifie l’échec de Salomon Kalonda à ce scrutin.
À en croire certaines sources mieux informées, la débâcle de Salomon Kalonda aura été une sanction de la Majorité parlementaire. Le voir à ce poste serait une confrontation ou une opposition permanente avec d’autres membres du bureau. Bras droit de Moïse Katumbi, l’un des opposants farouches au régime Tshisekedi, le sénateur Salomon Kalonda n’était donc pas le bienvenu au bureau du Sénat. Voilà pourquoi, la majorité parlementaire n’a pas voulu prendre ce risque de voter pour une personne qui pourrait déstabiliser le bureau en faisant fuiter les informations auprès de « son chef ».
Bien plus, Salomon Kalonda était jeté en prison pour des faits dont la justice n’a pas pu démontrer sa culpabilité d’être en contact avec la rébellion de M23 avant qu’il ne bénéficie de la liberté provisoire pour se faire soigner.
Donc, son comportement au bureau du Sénat était, selon certains caciques de l’Union Sacrée, à redouter. Voilà pourquoi, la majorité parlementaire n’a pas voulu cautionner sa candidature et optant pour Jean-Claude Baende, le moindre mal qui ne ferait aucun mal au bureau.
RSK
Le Quotidien / aigleinfos
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