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RDC : 23 ans déjà depuis l’assassinat de LD Kabila, rappel historique

Le 16 janvier 2001, Laurent-Désiré Kabila, alors président de la RDC, est assassiné dans son bureau, à Kinshasa par un de ses gardes du corps : Rashidi Mizele Kasereka. L’auteur du meurtre, sera abattu à son tour dans sa fuite par Eddy Kapend, l’aide de camp du président Kabila, aujourd’hui commandant de la 22ème région militaire à Lubumbashi.

En 2003, la Cour militaire condamnera une vingtaine de personnes à mort, dont Eddy Kapend, pour négligence dans la protection du président. Mais leur peine sera commuée en une condamnation à la prison à vie. Eddy Kapend sera gracié par le président Félix Tshisekedi.

23 ans après, plusieurs personnes estiment que le procès sur l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila n’a pas encore répondu à toutes les questions et les véritables commanditaires de cet assassinat ne sont pas encore connus.

Rappel des faits

Mardi 16 janvier 2001, aux environs de 13 heures, heure de Kinshasa, Laurent-Désiré Kabila travaille dans son bureau, au Palais des Marbres, situé dans le quartier Macampagne, dans la commune de Ngaliema à Kinshasa.

Selon plusieurs proches de l’ancien président, ce jour-là dans la matinée, il avait accordé quelques audiences, notamment à des hommes d’affaires et quelques politiciens. Peu avant 14 heures, un jeune soldat de la garde, un caporal du nom de Rachidi arrive devant le bureau de Kabila et demande à aller lui présenter ses civilités. La garde laisse Rachidi entrer. Celui-ci se dirige calmement vers le numéro 1 du pays, en pleine conversation avec l’un de ses conseillers, dégaine son arme et lui tire dessus. Et le chef écroulé, son corps criblé de balles au cou et au bas-ventre.

Pendant que le tireur tentait de s’enfuir, il a été aussitôt abattu par le colonel Eddy Kapend, l’aide de camp du président de la République. Pendant ce temps, Laurent-Désiré Kabila est emmené à la clinique Ngaliema pour les soins. Dès l’instant, des nouvelles qui parviennent de l’hôpital sont contradictoires.

Selon des rumeurs, qui courent les rues désertées de la capitale, le président serait mort. D’autres sources indiquent que le président a été blessé mais reste en vie et qu’il a été évacué, avec plusieurs membres de sa famille vers le Zimbabwe. Confusion totale. Ainsi, deux (2) jours après, soit le 18 janvier 2001, le gouvernement congolais annonce officiellement la mort de Laurent-Désiré Kabila au Zimbabwe.

Joseph Kabila succède à son père

Dix (10) jours après, soit le vendredi 26 janvier 2001, Joseph Kabila (29 ans), fils aîné du défunt prête serment devant la haute Cour pour devenir le 4e président de la RDC. Une succession éclair et solennelle qui avait amorcé une ère de paix et de normalisation d’un pays laminé par des années de dictature.

Il aura suffi une grande dose de sang froid et d’un goût irrépressible pour la politique. Deux atouts que Kabila Junior, militaire et introverti mais propulsé malgré lui, sur le devant de la scène politique congolaise. Inconnu certes, JKK était le compromis le plus acceptable pour éviter que le pays ne puisse sombrer définitivement dans le chaos.

A l’époque, nombreux (membres du Conseil des ministres élargi aux Forces armées congolaises) estimaient que le jeune né en 1972 était l’alternative crédible à l’absence des dispositions constitutionnelles.