Après l’étape de Gbadolite, dans la province du Nord-Ubangi, le Chef de l’État sortant et candidat à sa propre succession, Félix-Antoine Tshisekedi est arrivé dans la soirée du dimanche 26 novembre, dans la ville de Mbandaka, chef-lieu de la province de l’Équateur.
Au cours de cette quatrième étape de sa campagne électorale – lancée il y a plus d’une semaine à Kinshasa – le candidat numéro 20 s’est une nouvelle fois adressé à ses différents militants et sympathisants qui lui ont réservé un accueil chaleureux.
Dans son allocution devant la population de Mbandaka, Félix-Antoine Tshisekedi a, de nouveau, lancé quelques piques à plusieurs de ses concurrents à la présidentielle, mais aussi à son homologue rwandais, Paul Kagame, et le Rwanda, sans pour autant les nommer ouvertement.
« Écoutez-moi bien, je vais vous donner un petit conseil, soyez vigilants ! Parmi nous les candidats, il y a ceux de l’étranger, les candidats des ennemis, envoyés pour voler votre conscience afin de prendre vos voix et vous vendre auprès des étrangers. Pour leur reconnaître, demandez leur seulement de vous citer le nom de l’adversaire qui fait souffrir nos frères dans l’Est du pays. Vous verrez qu’ils ne pourront pas citer ce nom », a déclaré le Président de la République sortant.
A en croire ses propos, le nom de l’agresseur de la RDC est celui « du Président d’un petit pays frontalier, qui tue les congolais, matin soir » et c’est ce dernier, qui « utilise ces candidats afin de mentir la population pour avoir leurs voix afin de continuer à leur faire souffrir ».
« N’acceptez pas ces gens, ce sont des menteurs et des ennemis de la République. Il travaille pour nos ennemis. Soyez prudents et vigilants. Je demande vos voix, pour continuer ce que nous avons commencé, c’est-à-dire, consolider les acquis que nous avons », a-t-il déclaré.
Visiblement ciblé dans le discours de l’actuel Chef de l’État, l’opposant congolais et principal adversaire de Tshisekedi, Moïse Katumbi est également revenu sur la question du « candidat de l’étranger », au cours de son meeting à Butembo, au Nord-Kivu, le samedi dernier.
Pour lui, ne peut être qualifié de candidat de l’étranger, celui qui, depuis son accession à la magistrature suprême de la RDC, a fait une centaine de voyages à l’extérieur du pays.
« Ils ont dit que je suis un candidat de l’étranger. Combien de voyages ont-ils fait ? Moi, je suis un candidat des actions. Je vais construire des routes ici, je vais vous amener du courant […] Je sais que vous souffrez suite à la guerre ici. Les gens sont tués, les véhicules sont incendiés. Les commerçants perdent leurs marchandises. Je vais les indemniser une fois au pouvoir », expliquait le candidat numéro 3 à la présidentielle du 30 décembre.
POLITICO.CD
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