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Carnage à Goma : le premier ministre Sama Lukonde visé par une motion de censure

Le député national, Gratien Iracan a initié une motion de censure contre le Premier ministre Jean Michel Sama Lukonde après la tuerie des civils non armés par la Garde Républicaine, une unité d’élite des forces armées de la épublique démocratique du congo (FARDC). A travers cette démarche parlementaire, le député invite le chef du gouvernement à démissionner avec l’ensemble de ses ministres d’ici le 15 septembre.

Pour l’élu de Bunia, le massacre de Goma considéré comme un « dérapage » par les autorités de Kinshasa, est une « fragrance avérée qui dévoile la complicité et l’échec des plusieurs membres du gouvernement à bien gérer le pays mais surtout à protéger le peuple ». A l’en croire, s’il s’agissait d’un « dérapage » comme l’affirment les ministres de l’Intérieur et celui de la Communication et Médias, une action immédiate de riposte aurait suivi sur le champ à travers les arrestations et la neutralisation de ces six militaires et leurs compagnons. « Le massacre a été commis sans aucun affrontement ou échanges de tirs, ce qui explique la disproportion des forces. Peut-on affirmer que la petite frange des militaires présumés coupables était-elle plus efficace que les centaines d’autres éléments mobilisés pour la circonstance? Pourquoi aucune arrestation ne s’en est suivie dans l’immédiat mais seulement après l’arrivée de la délégation de Kinshasa », fulmine Gratien Iracan.

Ainsi, ce député de l’opposition s’interroge « pourquoi le gouverneur militaire du Nord-Kivu, le général Constant Ndima s’est empressé de lancer un message dans le temps voisin, ignorant le massacre qui venait de se commettre ? ». Eu égard à ces questionnements, il a invité les députés nationaux à signer la motion de censure pour limoger le gouvernement sous peine d’être considérés comme complices d’un « crime d’Etat ».

La dernière manifestation contre la Mission de l’Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), la force régionale de la communauté de l’Afrique de l’Est (EAC), ainsi que les ONGs internationales à l’appel d’un mouvement mystico-religieux communément appelé « Wazalendo » a été réprimée par la garde républicaine faisant 51 morts. Ce bilan avoisinerait la centaine selon la société civile du Nord-Kivu et les ONGs des droits de l’homme.

Bahati Amuli Faustin.