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« Le Rwanda, je le rappelle, a toujours menti sur la réalité de son agression de la RDC » (Tshisekedi)

En conférence de presse conjointe avec son homologue sud-africain – en visite officielle de 48h à Kinshasa – Félix Tshisekedi a commenté de nouveau la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo. Le Président congolais charge Kigali d’être à la base de l’instabilité qui s’observe dans le grand Kivu. Pour lui, le président rwandais – qui continue à nier la responsabilité de son pays dans cette situation – « a toujours menti ».

« Le Rwanda, je le rappelle, a toujours menti sur la réalité de son agression de la RDC. Il n’a jamais reconnu la vérité de son agression de la RDC. Il a toujours présenté la situation comme un problème interne au Congo, et ses supplétifs du M23 comme étant des Congolais ayant pris des armes contre leur pays. Tout le monde sait que c’est un mensonge. Et il continue à nier qu’il agresse le Congo, malgré toutes les preuves aujourd’hui », a déclaré Félix Tshisekedi.

Kinshasa, qui dit ne pas écarter la possibilité de négocier avec Kigali sur cette question, précise que la situation actuelle ne permet pas la tenue de discussions entre les deux pays.« Donc vous comprenez que dans une telle situation, il est difficile de discuter avec ce pays qui se permet de mandater un groupuscule de gens à la table de discussion avec un gouvernement légitime et reconnu mondialement », a-t-il déploré.

Concernant la force régionale est-africaine, le président Félix Tshisekedi a précisé avoir critiqué mais pas rejeté ladite force.« J’ai critiqué et non rejeté le comportement de la force est-africaine vis-à-vis des accords et traités de paix, qui reprennent des dates et modalités précises. Malheureusement, le contingent est-africain n’a pas respecté cela. Nous avions remarqué que dans les localités où les contingents ougandais et kényan étaient installés, il y avait une certaine connivence avec les éléments du M23, leur permettant même de prélever des taxes », a-t-il dit, soulignant que de nouvelles dispositions ont été convenues avec les dirigeants des pays concernés pour que d’ici septembre une décision soit encore prise.

Politico.cd