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Lualaba : Après la démission de Richard Muyej, place à la guerre de positionnement

Le gouverneur de la province du Lualaba, Richard Muyej a déposé sa lettre de démission mardi 10 janvier 2023, à Kinshasa à la vice primature de l’intérieur, sécurité et décentralisation, deux ans après son absence dans sa province.

Richard Muyej s’est senti incapable de gérer sa province à distance. « Je ne sais pas exercer mes fonctions à 2000 kilomètres de ma province. Il était temps que j’arrête. Que je donne la chance à la gouvernance de retrouver la légitimité à travers des élections libres et transparentes pour qu’enfin les bases de relance soient consolidées. Je ne voudrait pas être l’obstacle de développement d’une province que j’ai beaucoup aimée», a-t-il déclaré à Radio Okapi.

Une démission qui divise les politiques Lualabais. Si les partisans du désormais ancien Gouverneur de province crient à l’acharnement contre leur leader, le camp adverse célèbre la chute de cet homme considéré comme une école de Leadership et souhaite que le vice-gouverneur gère la province jusqu’à l’organisation prochaine des élections générales à la fin de cette année. Certains par contre attendent avec impatience l’organisation de l’élection du gouverneur dans les 15 jours qui suivent selon ce que stipule la loi électorale en son article 160 « En cas de décès, de démission, d’empêchement définitif ou de mise en accusation du Gouverneur de province, le Gouvernement provincial est réputé démissionnaire. Le Gouvernement provincial, sous la direction du Vice-gouverneur expédie les affaires courantes. Un nouveau scrutin est organisé dans les quinze jours par la Commission électorale indépendante. En cas de décès, de démission, d’empêchement définitif ou de mise en accusation du Vice-gouverneur, le parti politique, le regroupement politique ou le Gouverneur indépendant concerné présente le candidat Vice-gouverneur dans les quinze jours à l’élection partielle. Les dispositions du présent article s’appliquent, mutatis mutandis, au Maire et au Maire adjoint, au Bourgmestre et au Bourgmestre adjoint ainsi qu’au chef de secteur et chef de secteur adjoint».

Sur cette éternelle affaire qui tire le Lualaba en haleine, la loi sera-t-elle respectée pour cette fois-ci ?

Pour rappel, Richard Muyej était invité à Kinshasa par les autorités nationales depuis la fin de l’année 2020 et mise en accusation le 18 septembre 2021 par l’assemblée provinciale, jusqu’au jour de sa démission, il n’a jamais régné le lualaba. Depuis lors la province est gérée par le vice gouverneur Fifi Masuka Saïni.

A suivre…

Pascal MULAND Aigleinfos.com