Lualaba : Dossier Kanyama kasese, l’assemblée provinciale refuse de livrer le député Gaston Mushid à la justice (Arthur Kabulo)

Arthur Kabulo, coordonnateur de la commission nationale des droits de l’homme ( CNDH) bureau de représentation du Lualaba a fait l’évaluation annuelle de la gouvernance de la province du Lualaba au regard des quatre thématiques des droits de l’homme au cours d’une conférence de presse tenue à l’hôtel l’hacienda à Kolwezi en marge de la célébration de la journée des droits de l’homme pour l’année 2022.

Les quatre thématiques de l’évaluation étaient basées sur les droits civils et politiques, les droits économiques, sociaux et culturels, les droits collectifs et catégoriels.

Sans langue du bois sur le dossier kanyama kasese, le coordonnateur Arthur s’inquiète et projète de saisir les instances supérieures du pays pour que justice soit faite. «Pour une question si sensible comme ça, un député membre du bureau, le rapporteur d’ailleurs… la CNDH a respecté la procédure. Au niveau du parquet, le procureur a fait son travail, mais les députés ont refusé de livrer le concerné alors qu’on cherchait à comprendre d’avantage c’est quoi qui se passe. C’est inadmissible, trop inadmissible même… Nous dans nos missions de promotion des droits de l’homme, on ne laissera pas passer. On a banalisé l’affaire et aujourd’hui c’est comme si c’est normal. Nous on va essayer d’accélérer un peu. Nous allons monter les instances. Dès la semaine prochaine je pourrais être à Kinshasa pour cette question. » a-t-il fait savoir aux chevaliers de la plume et du micro.

S’agissant de l’évaluation de la gestion de la province du Lualaba en 2022, le rapport indique que « la bonne gouvernance étant une image positive des quatre thématiques de droits de l’homme, l’autorité provinciale est attentionnée aux questions de droits de l’homme. D’où il y a lieu de signaler ici de grandes avancées significatives des questions de droits de l’homme dans la province du Lualaba».

Par conséquent, la province a obtenu la mention “très bien” lors de cette évaluation. Mais ceci n’a pas exclu à la CNDH de formuler quelques recommandations à l’exécutif provincial qui permettront d’amélioration d’avantage la gestion de la chose publique. Notamment : «la multiplication des missions des différents services de l’état au niveau provincial dans les entreprises Minières».

Les ministères de l’intérieur et sécurité, des finances, des Infrastructures, de budget ainsi que trois commissariats généraux du gouvernement ont aussi la même mention. Les restes doivent revoir leur politique de gestion.

Selon ce même rapport, « il est recommandé au ministère des mines de faire le suivi de la redevance minière, plaider pour l’octroi des ZEA viables, suivi d’une découverte au profit des exploitants artisanaux ; lutter à l’assainissement des sites miniers des hommes en uniforme ; palier la situation inquiétante et persistante de la cité Mutoshi qui présente un danger; et veiller à l’application du cahier des charges par les entreprises Minières au profit des communautés.»

Au ministère des Infrastructures de « renforcer le mécanisme de passation des marchés publics, contrôler et suivre la qualité ; veiller à la sélection des entrepreneurs pour un meilleur résultat et veiller sur le respect de la deadine dans la réalisation des travaux. Le ministère de la santé doit «mettre en œuvre le cahier des charges».

Pascal MULAND